Historique

wang xiang zhai, yiquan

Le yiquan a été fondé par maître WANG Xianzhai dans le milieu des années 1920. C’est   une branche assez nouvelle des arts du poing, qui fait ressortir les points forts de différentes écoles, tout en se démarquant par son unicité.WANG Xiangzahi est né en Chine, le 26 novembre 1885 dans la province du Hebei (au nord de la Chine, autour de Pékin). Il commence la pratique des arts martiaux dès l’âge de 8 ans avec le Xingyi Quan sous l’enseignement du grand maître GUO Yunshen.

En 1907, il rentre à l’armée à Pékin et en 1913 il devient directeur de l’institut de wushu de l’armée de terre.

En 1918, il quitte l’armée et se lance dans un voyage initiatique dans toute la Chine pour parfaire ses techniques d’art martiaux.

Au court de son voyage il rencontre plusieurs maîtres et expert et apprend de nombreuses disciplines dont le style de Shaolin et la boxe de Wudang.

En examinant les forces et les faiblesses des styles traditionnels, et ne gardant que l’essence, vers le milieu des années 1920, il redonne un visage tout nouveau aux arts martiaux en créant son propre style, le YI QUAN, sans formes prédéfinies et sans accrobaties.

Maître WANG considérait que les arts martiaux, à son époque, se focalisaient trop sur les enchainement et la forme, brisant toute spontanéité.

Il reste invaincu à chacune de ses rencontres, comme par exemple avec Inger: champion du monde bantamweight; Hata Iqilang: 6ème dan Judo; Hong Xuru: un champion local…

La réputation du yiquan grandit alors rapidement autant à l’intérieur du pays qu’à l’international, et certains lui donnent même le nom de Dachengquan (la boxe du grand accomplissement).

Wang Xiangzhai n’a jamais vraiment accepté cette appellation car il considère que l’accomplissement se trouve sur le chemin, et que son style est vivant, donc toujours en évolution, et jamais vraiment complètement abouti.

 

La deuxième génération

En 1937, YAO Zongxun, pratiquant d’arts martiaux et diplômé en littérature à l’université de Chine, découvre cette nouvelle discipline et s’y dévoue entièrement en emmenant cette vitalité à un niveau encore plus élevé.

Il y apporte un regard critique et des évolutions basées sur des expérimentations scientifiques, tout en y intégrant des apports de pratiques et concepts venant d’autres disciplines chinoises ou non.

Au bout de 3 ans de pratique avec maître WANG (en 1940), c’est YAO Zongxun qui assume la tâche de représenter son maitre lors des combats avec ses challengers. Il le seconde aussi dans ses cours en enseignant la partie combat, WANG Xiangzhai se focalisant plus sur la partie santé.

Vers le milieu des années 1940 maitre WANG désigne officiellement YAO Zongxun comme son successeur.

Il s’attèle à sa tâche en popularisant le yiquan de façon à le rendre accessible au plus grand nombre. Il ouvre des classes dans différents parc à Pékin, dans des organes gouvernementaux, dans différents instituts et universités. Contrairement à la plupart des disciplines martiales de l’époque, il est très généreux dans ses explications.

Durant la révolution culturelle, la famille YAO est forcée à s’exiler à l’extérieur de Pékin (Changping) avec interdiction de pratiquer et d’enseigner.
C’est donc en cachette et à l’abri des regards qu’il va quand même continuer à enseigner, dans des conditions de pauvreté très grande.
En suivant l’ancienne devise « plus l’adversité est grande, plus forte est la volonté. Les nobles aspirations ne doivent jamais être abandonnées », il n’enseigne avec diligence presque exclusivement qu’à ses deux fils YAO Chengguang et YAO Chengrong.

 

La troisième génération

Après ces 10 années éprouvantes, il en ressort encore plus fort et s’attèle à la tâche de former la troisième génération.

De 1979 à 1984, maître YAO Zongxun procure un enseignement intensif à un nombre limité d’élèves pour assurer la relève : ses deux fils YAO Chengguang et YAO Chengrong, ainsi que CUI Ruibin, LIU Pulei et WU Xiaonan.

Maitre Yao Zongxun décèdera en 1985.

Aujourd’hui, il ne reste que 3 des ces élèves qui continuent à perpétrer l’enseignement de maitre YAO : ses deux fils YAO Chengguang et YAO Chengrong, et CUI Ruibin.

YAO Chengguang
Il a commencé à s’entrainer à l’âge de 8 ans. Il se souvient encore que tous les soirs, dès le primaire, la première chose qu’il faisait était de poser son sac et de pratiquer les enracinements.
Après la fin de la révolution, un jour, son père lui a demandé de prendre une décision: « Si tu continues le yiquan tu dois être le meilleur, ou sinon tu arrêtes, car tu es le fils de YAO Zongxun. »

Maître YAO aime à raconter que cette nuit-là, il n’a pas fermé l’oeil. Le lendemain matin il a accepté la lourde proposition de son père.
Aujourd’hui maître YAO Chengguang est président du « Beijing Yiquan Institute, Beijing Zongxun Wuguan » l’école de yiquan fondée par son père.
 
Aujourd’hui
Les 3 grands maitres qui restent aujourd’hui, ont chacun développé un style et une approche qui leur est propre, et qui sur la forme, porte des différences.
Malgré tout, sur le fond, ils ont encore gardé l’essence de ce qui leur a été transmis, et c’est ce qu’ils continuent encore d’enseigner aujourd’hui.

Le Yiquan est une discipline vivante qui évolue avec le temps. YAO Zongxun a déjà fait évolué ce que WANG Xiangzhai lui avait enseigné. Aujourd’hui ces trois grands maitres continuent de leur côté à le faire évoluer avec chacun sa sensibilité, tout en gardant le fond de ce qui leur a été transmis.

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